Aujourd’hui en France, les personnes séropositives au VIH sous traitement avec une charge virale indétectable ne transmettent plus le virus et ont une espérance de vie similaire à celle de la population générale. Pourtant, les personnes séropositives sont encore trop souvent victimes de discriminations que ce soit dans la sphère personnelle, médicale ou professionnelle.
Ce référentiel est établi sans prendre en compte la fonction visée et les critères de notation liés au VIH sont aujourd’hui dépassés au regard des avancées thérapeutiques et médicales. De plus, une personne séropositive est mieux notée si elle n’est pas sous traitement : la grille de qualification déjoue le bon sens et s’oppose à toutes les recommandations scientifiques actuellement en vigueur.
Bien que AIDES ne remette pas en question le fait qu’une sélection soit nécessaire pour que le poste visé soit en adéquation avec la santé du ou de la candidat-e, nous demandons à ce que le référentiel SIGYCOP soit révisé en tenant compte des avancées majeures dans le traitement du VIH afin de ne plus écarter systématiquement les personnes séropositives.
AIDES milite pour que l’évaluation médicale se base sur les capacités des candidats-es au moment de l’admission et in concreto au regard des fonctions auxquelles le ou la candidat-e est destiné-e.
C’est dans ce cadre-là que AIDES s’associe au contentieux devant le Conseil d’Etat initié par plusieurs associations (MOUSSE, ADHEOS, Stop Homophobie, ELCS, Familles LGBT et FLAG !) pour dénoncer un traitement discriminatoire des personnes vivant avec le VIH.
Les discriminations à l’accès à l’emploi, en plus d’être en contradiction avec le droit français, et européen, entretiennent des idées reçues à l’encontre des personnes vivant avec le VIH et par là, des stigmatisations sérophobes encore résistantes dans la société.
Aidez-nous à mettre fin à ces discriminations et stigmatisations associées au VIH dans le milieu professionnel. Nous avons besoin de vous !